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May 30, 2025

Litiges en matière de responsabilité du fait des produits aux États-Unis

Aux États-Unis, la question de savoir si un produit est défectueux est un sujet de litige fréquent. Will possède une solide expérience de ces litiges et a écrit sur leur fonctionnement.

De nombreux procès allèguent qu'un défendeur a vendu un produit défectueux ou ne fonctionnant pas comme annoncé. Ces poursuites exposent les défendeurs à de lourdes responsabilités, et de nombreuses entreprises souscrivent une assurance pour couvrir les inévitables litiges liés à la fabrication et à la vente d'un produit. Plaider dans ces affaires exige à la fois une connaissance du droit applicable, mais aussi la curiosité d'apprendre les détails techniques des objets du quotidien et d'objets totalement étrangers. J'ai travaillé sur plusieurs de ces affaires et j'ai beaucoup appris.

Réclamations pour défauts de conception et de fabrication

Un type fréquent de poursuite en responsabilité du fait des produits allègue la négligence du fabricant. Ces réclamations varient selon les juridictions, mais il en existe généralement deux types : les réclamations pour défaut de conception allèguent que le fabricant a conçu le produit avec négligence, de sorte que tous les produits qu'il a fabriqués sont également défectueux. Cela peut également inclure un « manquement d'avertissement », ce qui signifie que le produit était défectueux car il ne contenait aucune instruction sur sa dangerosité potentielle. Les réclamations pour défaut de fabrication allèguent que le produit a été bien conçu, mais que lors de sa fabrication, le fabricant a commis une erreur et que l'unité spécifique rencontrée par le demandeur était défectueuse.

Prouver ces réclamations peut s'avérer difficile : un demandeur peut devoir alléguer la norme de diligence qu'un fabricant devait à son égard, puis établir que le défendeur a violé cette norme. Cela nécessite généralement de faire appel à un expert qui peut partager des informations détaillées sur le secteur. Je trouve certains de ces détails intéressants ! Il existe des mondes entiers dédiés à la fabrication et à la conception de produits banals. Trouver un bon expert, puis collaborer avec lui pour produire un rapport cohérent et témoigner efficacement, est un travail ardu, qui ne se fait pas par magie grâce à la compétence de l'expert. Les plaignants font souvent valoir ces prétentions contre le concepteur et le fabricant d'un produit. Auparavant, ces prétentions étaient vouées à l'échec, faute de lien direct entre le fabricant et le plaignant si ce dernier n'achetait pas le produit directement auprès du fabricant (mais l'achetait dans un magasin tiers ou le trouvait sans solde). Mais dans les années 1960, cette exigence avait disparu dans de nombreuses juridictions.

Pourtant, de nombreux États limitent ces prétentions, en vertu de la doctrine de la perte économique, aux cas où le plaignant a subi des dommages corporels ou des pertes autres que la défaillance du produit en question.

Réclamations pour rupture de garantie

Un autre type de réclamation en responsabilité du fait des produits fonctionne davantage comme une réclamation contractuelle. Au lieu d'argumenter qu'un fabricant a été négligent lors de la fabrication ou de la conception d'un produit, les lois des États peuvent permettre à un demandeur de poursuivre un défendeur pour violation d'une garantie relative au fonctionnement du produit. Cette responsabilité étant distincte de la négligence, elle pourrait s'appliquer, même si le défaut n'était pas prévisible et que le défendeur n'a pas commis de négligence.

En règle générale, le droit des États (souvent imposé par le Code de Commerce Uniforme) autorise deux types de réclamations en garantie : la garantie de qualité marchande et la garantie d'adéquation à un usage particulier. La première garantie est la promesse que le produit fonctionnera de la manière habituelle attendue. La seconde est la promesse que le produit fonctionnera de la manière annoncée par le vendeur pour l'usage spécifique prévu par l'acheteur.

Les demandeurs intentent souvent ces actions contre le vendeur du produit, et pas nécessairement contre le fabricant ou le concepteur du produit. Dans ce cas, un magasin pourrait être tenu responsable des défauts des produits vendus, même si le défaut est imputable à un tiers.

De nombreux vendeurs déclinent ces garanties « implicites ». Ils peuvent inclure dans un contrat de vente (souvent en majuscules afin qu'un avocat puisse faire valoir que la divulgation a été faite délibérément) l'absence de garantie quant au fonctionnement du produit, afin que l'acheteur ne puisse pas intenter ultérieurement une action en justice et prétendre que le produit ne répond pas à ses déclarations. Les vendeurs peuvent également proposer leurs propres « garanties limitées », qui précisent expressément ce qu'un acheteur peut attendre d'un produit et limitent sa capacité à intenter une action en justice pour tout autre motif.

Tout comme les réclamations pour négligence, ces réclamations nécessitent souvent un témoignage d'expert pour établir si les garanties ont réellement été violées.

Réclamations en responsabilité stricte

Dans certaines situations, la loi impose une « responsabilité objective » au défendeur. Cela signifie que, si un plaignant est blessé, la faute incombe à qui. Cette mesure vise à inciter les fabricants à rendre leurs produits si sûrs que le risque de blessure, même si elle pourrait être imputée à leur faute, soit faible.

Les entreprises ont tendance à ne pas apprécier la responsabilité objective, car elle les oblige à payer pour des problèmes qu'elles estiment ne pas être de leur faute. Les tribunaux reconnaissent la nécessité d'imposer des limites à cette doctrine et appliquent donc des limites telles que la doctrine de la perte économique.

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Cet article de blog n’est pas un conseil juridique, il est simplement destiné à des fins d’information générale.